Applications

Endocan & inflammation pulmonaire

Les poumons reçoivent naturellement un flux sanguin important. Beaucoup de leucocytes traversent les poumons, sans pour autant infiltrer les tissus sous-jacents. Pour maintenir ces leucocytes dans le torrent circulatoire, les cellules endothéliales qui tapissent la paroi interne des vaisseaux sanguins produisent des médiateurs comme l’endocan qui empêchent les leucocytes de migrer spontanément dans l’alvéole.

L’endocan est néosynthétisé par l’endothélium pulmonaire en réponse à des stimuli proinflammatoires. Il est entièrement sécrété sous forme libre dans le torrent circulatoire. Son poids moléculaire apparent de 400 kDa dû à la présence d’un glycosaminoglycane l’empêche de passer la barrière glomérulaire. Ce qui fait d’endocan un excellent biomarqueur capable d’informer sur l’état inflammatoire du poumon profond (cf tableau ci-dessous).

Endocan et angiogenèse tumorale

L’endocan est aussi néosynthétisé dans le cadre de l’angiogenèse en réponse à des médiateurs angiogéniques comme le VEGF. L’endocan s’exprime préférentiellement au niveau des cellules endothéliales spécialisées impliquées dans la formation du bourgeon vasculaire en favorisant cette formation en présence de VEGF. Ce qui fait d’endocan un excellent marqueur de l’angiogenèse tumorale, qui a été tout particulièrement étudié dans l’hépatocarcinome ou le cancer gastrique.

Endocan & syndromes vasculaires

Enfin des variations d’endocan sont observées dans des pathologies diverses lorsqu’une dysfonction endothéliale y est associée comme par exemple la rétinopathie proliférative ou bien la prééclampsie sévère précoce.